Les premières activités

Ça y est, nous y sommes. Après plusieurs mois de réflexions, de réunions, de pourparlers, nous savons quelles seront les premières cultures et les premiers élevages présents à la Ferme, mais également quand tout cela arrivera.

En ce qui concerne les “ productions en grandes cultures”

Nous y trouverons 9 soles (d’où le terme “assolement”) de taille équivalente, faisant ainsi se succéder diverses cultures pour permettre un cycle agronomique vertueux.

Ce cycle sera composé de :

  • 3 ans de cultures de luzerne et prairies dont l'objet est avant tout la fertilisation et vie du sol

  • d'une céréale de printemps (exemple blé)

  • d'une céréale d'automne (exemple triticale)

  • d'une culture tournesol/maïs ou apparentée

  • d'une culture de féverole/pois ou apparentée

  • d'une céréale de printemps (exemple blé)

  • d'une céréale d'automne où sera implantée la luzerne pour redémarrer le cycle

Entre toutes ces cultures, seront intégrés des engrais verts afin de ne pas laisser des sols à nu (enjeu carbone), soutenir la vie des sols et leur fertilité, valoriser ces cultures par l'alimentation des animaux

Comme vous pouvez vous en douter, la mise en place de ce cycle demandera un peu de temps, car doivent être prises en compte les cultures précédentes, l'introduction progressive des soles, la valorisation économique de certaines cultures en conventionnel et conversion 1ère année en attendant que la ferme puisse être certifiée bio soit dans 2 ans.

Dernière chose à savoir, la production céréalière présente sur le site aura un objectif d’approvisionnement interne. Elle servira à l’alimentation animale, mais aussi humaine et les céréales serviront à la fabrique de pain.

Ces premières activités débuteront le 12 novembre 2021, date de la prise du bail.

Bientôt, se trouvera ici les diverses cultures mentionnées plus haut

Bientôt, se trouvera ici les diverses cultures mentionnées plus haut

L’arrivée de “la production ovine”

Complémentaire à ces cultures,  la Ferme expérimente l’élevage comme co-produit de la production végétale.

L'atelier est déterminé par la capacité d’autonomie alimentaire de la ferme  en valorisant des cultures ayant par ailleurs un autre objet. Par exemple, la luzerne et les prairies pour la vie des sols, la pâture de céréales (en janvier et février) pour favoriser le tallage, l’éco-pâturage des voies de circulations interne à la Ferme, les intercultures des vergers,  houblon…), la valorisation des cultures intermédiaires.

Pourquoi ce choix ?

  • La place dédiée à l’élevage de “la ferme France”, ou “la ferme du Monde” est  interrogée par rapport aux enjeux alimentaires de l'ensemble de la population et aux enjeux écologiques/climatiques. Ainsi, nous devons réduire la place de l’élevage, mais tout en gardant à l'esprit qu'elle a une place nécessaire dans la gestion des espaces, dans l'aménagement des territoires et dans des choix alimentaires.

  • À son juste prix, l'accès financier aux produits carnés n'est pas possible au plus grand nombre. Ou alors,  au détriment de la viabilité économique des fermes d'élevage. Raisonner en co-produit, tout en ayant une valeur écologique, c'est réduire les coûts d’alimentation des animaux et permettre une meilleure accessibilité et une meilleure rentabilité de la production animale. 

Dès l'automne 2022, 2 troupeaux de brebis (un en production laitière, l'autre en viande) prendront place dans la ferme. Le troupeau ovin viande a une souplesse plus importante (gestion de son alimentation, éco pâturage de nos chemins, d'abords ou d'autres espaces péri-urbains -Zénith-) et moins engageant à moyen terme. Il s'ajustera avec le déploiement de la ferme.

Le printemps 2022 permettra la constitution d'un stock fourrager, et lait sera dans un premier temps valorisé en yaourts.

L’ensemble de la plaine de Sarliève, vu d’en haut

L’ensemble de la plaine de Sarliève, vu d’en haut

La mise en place de “la pépinière” 

De part son implantation géographique, la Ferme de Sarliève a fait le choix de mettre en place une “culture tampon” faisant barrage entre autoroute et cultures alimentaires.

De ce fait, pour soutenir la demande actuelle de plants (et pour répondre aux enjeux climatiques par une réintroduction massive des arbres), la Ferme a besoin de plants en interne. Les besoins seront importants et liés à la construction d’îlots de 10 ha entourés de haies afin de développer de façon massive biodiversité, zones d’ombre, freins au vent...

Une haie sera donc plantée cet automne et une activité pépinière arboricole et fruitière devrait démarrer dans l’hiver, en variétés locales et traditionnelles.

La haie déjà présente depuis plusieurs mois sera prolongée

La haie déjà présente depuis plusieurs mois sera prolongée

Et pour le reste ?

Nous avons rassemblé quelques autres activités qui vont être implantées sur le site dans les mois à venir. Ainsi, nous pourrons y retrouver :

  • une haie de 300 m de noisetiers ;

  • due maraîchage et des fruits rouges, plusieurs idées sont en cours d’études pour commencer dès 2022 une activité dans ces domaines ;

  • des volailles, avec  en mars 2022, un atelier “poules pondeuses” de petite unité (249 poules) ainsi que 3000 volailles de chair, par an ;

  • l’embellissement de plusieurs sites sur la plaine et chez des entreprises voisines permettrait la création d’une activité de fleurs naturelles en 2022. Ici aussi, le projet est au stade de la réflexion.

A savoir !

Nous tenions ici à vous préciser que le choix de polyculture élevage pour la Ferme répond à une approche essentielle de notre projet.

Aujourd’hui, c’est un système difficilement mis en place sur des petites unités agricoles, car chaque unité de production nécessite des moyens de production et compétences spécifiques. 

Notre volonté est de mener une expérimentation su une taille de ferme plus importante afin de calibrer chaque activité en fonction de ses propres réalités (temps de travail, amortissement des investissements spécifiques -exemple salle de traite ou laboratoire de transformation- ...). La ferme permet de raisonner en économie circulaire, en partage de la valeur ajoutée, en mutualisation maximale du matériel, commercialisation,  en partage des astreintes, coups de main, gestion des pics d'activité... .

Souvent résumée aux productions de grandes cultures et d'élevage bovin/ovin/caprin, la polyculture élevage concerne aussi les cultures davantage spécialisées comme le maraichage, les fruits rouges, les fruits, le houblon, les plantes aromatiques et à parfum mais aussi les élevages en volaille, porcs.... Ces sont aussi pour elles des enjeux de résilience face aux défis écologiques, climatiques et économiques. 

Sachez également que le calibrage de ces activités risque d’évoluer avec les choix des porteurs d’activités, il ne s’agit en aucun cas d’un système fermé.

Si vous êtes interessé.es, les premiers appels à porteurs d’activités auront lieu dès cet fin d’automne 2021

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