LA GAZETTE DE LA FERME DE SARLIEVE - Mai 2024 #23

Financement participatif

Développons l'activité de maraichage

Chères amies, chers amis de la Ferme de Sarliève,

La Ferme de Sarliève a besoin de soutien pour développer son activité de maraî-chage !
Pour cela, nous lançons ce mercredi 15 mai, une campagne de dons sur le
site Miimosa, pour sécuriser l'accès à l'eau sur notre parcelle de maraîchage, pour développer un point de vente de proximité et pour compléter notre gamme d’outils.

Un premier palier de 12 000 euros, s’il est atteint, va d’abord nous permettre de financer l'arrivée de l'eau du réseau urbain sur la parcelle dédiée au maraîchage. Nos besoins correspondent essentiellement à l'acheminement de l'eau potable par tuyaux sur près d'un kilomètre. Le coût de pose (tranchée) des tuyaux étant réduit car en grande partie pris en charge par l'installation en parallèle de la conduite d'eau de pluie de récupération, financée par ailleurs. Nous pourrons également envisager le financement de notre stand de vente directe.
Le second palier à 20 000 euros nous permettra de financer l'installation du compteur d'eau et l'acquisition  d'un utilitaire d'occasion  pour la vente directe.
Si les donateurs sont très généreux, un troisième palier à 25 000 euros nous permettra de nous équiper d'une lame souleveuse et d'un semoir de petites graines. Nous pourrons aussi acquérir un container d'occasion, ce qui nous permettra de stocker outils et matériel d'irrigation de façon plus sécurisée. Dans notre situation péri-urbaine il n'y a pas que l'eau qui s'évapore...

Nous comptons sur votre générosité et, surtout, n’hésitez pas à relayer cet appel ! 

 

Activité agricole

Maraîchage et irrigation des légumes sur la Ferme

Depuis qu’est né le projet Ferme de Sarliève, en 2019, la place du maraîchage était évidente. En juillet de cette année là, Terre de Liens Auvergne organisait une « journée des imaginaires », au cours de laquelle une vingtaine de citoyens se projetaient sur ce que pourrait être la future ferme qui ne s’appelait pas encore Ferme de Sarliève. Sans exception, toutes et tous y voyaient de la production de légumes.

Si quelques essais de maraîchage ont été réalisés en 2022, les choses sérieuses ont commencé en 2023 avec la décision de dédier une parcelle de 3,5 hectares à cette activité. Mais les choses ne sont pas si simples. En particulier, l’accès à l’eau est une condition incontournable pour cette activité.

Les rases qui quadrillent la plaine véhiculent des eaux de piètre qualité et si la ferme est impliquée via un contrat territorial « eau » avec l’Agence de Bassin - dans une démarche visant à leur amélioration - elles ne sont pas utilisables. Par ailleurs, des forages ont révélé la présence d’une eau souterraine impropre à l’irrigation (salinité élevée liée à la géologie locale). En 2023, les arrosages ont donc été réalisés à partir d’eau amenée en tracteur par citerne, une solution coûteuse en temps et en énergie, non pérenne et insatisfaisante.

Pour assurer l’avenir de notre activité maraîchère, nous avons fait le choix d’un double approvisionnement en eau pour notre système d'irrigation en goutte à goutte, économe de cette ressource précieuse. En priorité, nous utiliserons de l’eau de pluie provenant du toit d’un bâtiment de 2,7 ha d’une entreprise voisine (un contrat est signé). L’eau sera pompée (pompe électrique alimentée par panneaux solaires) et acheminée via 800 m de tuyaux, avec stockage dans une citerne à proximité de notre espace de maraîchage. Ce dispositif sera en partie financé par le contrat territorial « eau ».

Dans les situations d’urgence (bassin vide suite à un long déficit en pluie), nous utiliserons l’eau du réseau grâce à une conduite dédiée utilisant le même parcours. Cette sécurité assurera une plus grande résilience à notre activité maraîchère.

 

Vie citoyenne

Le jardin partagé de la Ferme de Sarliève

De par sa localisation péri-urbaine, la Ferme de Sarliève s’est tout de suite donné comme objectif de créer du lien entre des publics urbains divers (y compris défavorisés) et le monde agricole. En effet, de plus en plus, les habitants des villes sont coupés du monde rural et ignorent tout de l’agriculture et de la façon dont sont produits les aliments qu’ils trouvent sur leur table. C’est dans cet esprit que la Ferme organise régulièrement – à travers l’association Le Roseau qui y anime la vie citoyenne - des ateliers citoyens sur des thèmes divers (biodiversité, plantes cultivées etc.). C’est dans ce contexte que l’idée d’un espace « jardin partagé » sur la ferme, mis à disposition de citoyens, est vite devenue évidente.

En 2022 et 2023, nous avons permis à quelques étudiants de l’association LieUtopie de cultiver un coin de légumes.

En 2023, une récolte de pommes de terres, organisée par Le Roseau a permis d‘en fournir quelques centaines de kilos à l’épicerie solidaire de Cournon d’Auvergne.

Cette « opération patates » sera renouvelée cette année – les tubercules sont déjà en terre – et, nouveauté, quelques rangs de courges viennent d’être plantés ce samedi 11 Mai dans le même esprit de solidarité et d’échanges.

Rendez-vous pour les récoltes à la fin de l’été ! Comme d’habitude, les chantiers seront annoncés via la Gazette, sur les sites web de la Ferme de Sarliève et du Roseau, et via les réseaux sociaux :

 

Histoire et écologie

Pourquoi les Gaulois ne cultivaient pas de courges sur la Plaine de Sarliève ?

Les terres de la Ferme de Sarliève, localisées sur la plaine du même nom, sont surplombées par le Plateau de Gergovie, haut-lieu de l’Histoire française, connu de tous pour les combats qui virent la victoire des Arvernes de Vercingétorix et ses alliés sur les armées de Jules César. Lieu de la célèbre bataille, l’oppidum de Gergovie était le siège d’une des capitales des Arvernes.
La Ferme de Sarliève est bien imprégnée de cette Histoire, puisqu’une partie de son parcellaire est inclus dans le 
site classé dit « de la bataille de Gergovie, des oppida arvernes de Corent, Gergovie et Gondole et des camps de César ». 

Dans les environs immédiats de la Ferme, des fouilles archéologiques ont en effet permis des découvertes exceptionnelles, comme cette tombe à chevaux située sur le site de l’Enfer. De façon moins spectaculaire, mais tout aussi intéressante, d’autres fouilles ont livré de nombreux renseignements sur ce que cultivaient les Gaulois sur le secteur.
Lorsque, au cours d’un chantier citoyen sur le jardin partagé de la Ferme (voir ci-dessus) on met en terre des plants de courges, il est assez émouvant de se dire qu’il y a plus de deux mille ans, au même endroit ou presque, des paysans effectuaient des gestes (quasi) similaires.
Sauf que, il n’y a aucune chance pour que les Gaulois aient cultivé des courges sur les bords de la plaine (alors en partie occupée par un lac), puisque ces plantes, tout comme les pommes de terre (mais aussi le maïs, la tomate, etc.), sont d’origine américaine. Et si tout le monde sait que nos deux héros gaulois de fiction préférés sont allés faire un tour en Amérique, ils n’ont rien rapporté de là bas, pas même un glouglou… que des histoires à raconter un soir de banquet !
Ce qui vaut pour les courges est vrai pour la plupart des plantes actuellement cultivées sur la Ferme. Peu d’entre elles étaient connues des Gaulois. Elles proviennent aussi bien d'Asie que d'Amérique ou d'Afrique et sont arrivées chez nous - se modifiant en chemin – chacune à la suite d’une histoire complexe de liens tissés, dans le temps et dans l'espace, avec des humains de Cultures (avec un grand C) fort distinctes.
Et si l’on remonte plus loin dans le temps, ces plantes ont également une histoire évolutive de liens avec d'autres espèces que la nôtre et qui explique en partie pourquoi elles ont été "choisies" par les premiers agriculteurs…
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’origine du blé (que cultivaient bien les gaulois), sur celle des courges, des melons ou autres pommiers, rendez-vous le samedi 8 Juin, pour un Atelier citoyen sur la plaine autour de ces questions.

Atelier citoyen « L’origine des plantes cultivées sur la Ferme de Sarliève »
Animé par Bruno Corbara
Samedi 8 juin 2024- 10h/12h
Sur inscription - limité à 20 personnes

 

À vos agenda !

AG du Roseau, le samedi 29 juin à 16h.

Retrouvez toutes les informations sur le site internet :

https://leroseau63.org/agenda/assemblee-generale-ordinaire-2024/)

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